Echo de Chez novembre décembre 2023

Ci-joint éditorial du numéro de novembre décembre par l’abbé Yves GUIOCHET ( rédacteur à " Le Journal Paroissial"87000 Limoges.

« J’ai vu une foule immense »
Quel sens donner à un tel rassemblement ? C’est le Pape Jean-Paul II qui avait voulu ces rassemblements
de jeunes pour les encourager dans leur foi. Selon les pays, ils vivent leur foi avec facilité ou difficulté. En rencontrer d’autres, vivre un moment fort pour leur vie de chrétiens ne peut être que bénéfique.
Ces rassemblements périodiques sont aussi l’occasion de manifester la vitalité de l’Eglise. De ce point de vue, on remarque, à chaque fois, des commentaires médiatiques très critiques au début sur l’Eglise catholique qui font place à un étonnement devant le nombre, l’enthousiasme, la foi vive
que manifestent les jeunes.
D’autres rassemblements, d’autres foules
Cette année a vu un renouveau des pèlerinages, en particulier à Lourdes où les sanctuaires ont connu une grande affluence. Là encore, il est difficile d’évaluer le nombre de ceux qui sont passés pour une heure, une journée, quelques jours auprès de la grotte.
On peut remarquer que Lourdes est marqué particulièrement par la venue des malades ou des personnes handicapées. D’une certaine manière, ils sont privilégiés, reconnus comme des frères et sœurs. Handicapés sans doute mais bien vivants. Silencieusement, ils manifestent que tous, dans la société, doivent avoir leur place. Saint Jean écrivait : « J’ai vu une foule immense que nul ne pouvait dénombrer. » Cette phrase de l’Apocalypse a pris une réalité visuelle cet été à Lisbonne. Venus du monde entier, les jeunes catholiques se sont retrouvés en ce lieu. Combien étaient-ils ? Nombreux, très nombreux,
autour d’un million et demi pour la messe comme le montraient les retransmissions télévisées.
Une piété populaire
Quand on va à Lourdes, on est frappé par le nombre de ceux qui veulent ramener de l’eau, toucher le rocher de la grotte, mettre un cierge. Sont-ils croyants, peu croyants, un
peu croyants, ceux qui accomplissent ces gestes ? Qui peut le dire ? A l’entrée des sanctuaires, on ne demande pas decertificats de baptême ; vient qui veut. Qui peut mesurer la profondeur du cœur humain, sinon Dieu seul ?
La Toussaint du ciel
Quand il décrit une foule immense, saint Jean pense, bien sûr, aux premiers chrétiens dont beaucoup ont été martyrs ,mais il inclut aussi tous ceux qui, à son époque, deviennent chrétiens, disciples de Jésus, et ceux qui le deviendront dans l’avenir. S’il y a des chrétiens aujourd’hui, c’est qu’il yen a eu auparavant. Les Journées Mondiales de la Jeunesse manifestent que l’Eglise continue. Elle est faite d’hommes, de femmes, d’enfants de toutes nationalités.
Fêter la Toussaint, c’est se réjouir de ce qu’ont vécu d’autres avant la date d’aujourd’hui. C’est vouloir soi-même prendre le chemin de Jésus. L’Eglise se bâtit avec chacun. La sainteté est à vivre au quotidien.
Yves Guiochet, rédacteur JP,
Prêtre du diocèse de La Rochelle - Saintes (17).